Alors que la haute couture des années 1950 cultive une image encore très traditionnelle de la femme bourgeoise et des codes vestimentaires bien définis, l’arrivée d’un jeune couturier passionné et audacieux allait transformer radicalement le vestiaire de la femme moderne.
Enfant prodige de la mode, Yves Saint Laurent (1936-2008) se fait remarquer à tout juste 18 ans par Christian Dior, à qui il succède à la tête de la maison éponyme, avant de fonder sa propre griffe, secondé par son inséparable associé Pierre Bergé.
Saisissant l’air du temps, il y propose des vêtements traduisant l’évolution de la société et notamment le désir d’émancipation féminine. Au cours des années 1960 et 1970, chaque défilé fait ainsi sensation avec des créations révolutionnaires, transposant les incontournables de l’univers masculin dans la garde-robe de la femme : le caban, le tailleur-pantalon ou encore la saharienne.
Amateur d’art averti et grand collectionneur, YSL rend aussi hommage aux artistes, à travers des créations reprenant ses références picturales de prédilection. Outre la célèbre robe inspirée des motifs géométriques de Mondrian, il dessine également des modèles en hommage à Serge Poliakoff, à Tom Wesselmann ou encore à Matisse, à qui il dédie une surprenante jupe patchwork, évoquant la technique des papiers découpés.
Toutes ces pièces iconiques sont actuellement présentées dans une rétrospective bruxelloise, qui fait également la part belle à son travail de dessinateur, en réunissant les croquis réalisés durant près de quarante ans.
« Yves Saint Laurent : visionnaire », Espace culturel ING, Mont des Arts, place Royale 6, Bruxelles (Belgique), www.ing.be/art
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Yves Saint Laurent sous toutes les coutures
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°656 du 1 avril 2013, avec le titre suivant : Yves Saint Laurent sous toutes les coutures