Sommes-nous dans une exposition d’art contemporain ou d’arts premiers ? Le parcours aborde-t-il des problèmes écologiques et politiques liés à l’eau, à la pêche ou aux migrations ? Dès l’entrée de l’exposition, les nasses du Tchad, du Cameroun, du Vietnam et de Malaisie, disposées avec élégance comme en une installation, nous déroutent : ici, les œuvres parlent un langage nouveau.
Pour nous, c’est le début d’un voyage au fil de l’eau, hypnotique et poétique, où le fonds contemporain de la Fondation François Schneider dialogue avec les objets du Musée du quai Branly qui se sont invités à Wattwiller. Ensemble, les 120 pièces de l’exposition nous racontent cette eau qui structure les paysages, abreuve notre quotidien, quand elle n’apporte pas la désillusion ou la mort, nous permet de toucher du doigt le sacré, ou éveille en nous des désirs de traversée. Au fil du parcours, les frontières entre les arts se fluidifient. Des masques cimiers en forme de poissons, qui semblent nager dans une vitrine devenue aquarium, font face à l’installation de Sarah Ferrer,
Fishing the Soul,
où une canne à pêche semble arracher l’âme de la toile prise à l’hameçon, tandis qu’une étonnante carte de navigation des îles Marshall en fibres végétales et coquillages répond à l’installation filmique de Mehdi Meddaci, dont on contemple le père traverser la Méditerranée de Marseille à Alger. Pour débarquer en douceur, on poursuit la visite dans le jardin, rythmée par les sculptures de ce fonds d’art contemporain constitué depuis 2011 sur la question de l’eau.
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Cet article a été publié dans L'ŒIL
n°745 du 1 juillet 2021, avec le titre suivant : Voyage au fil de l’eau