En 1970 arrivent à Versailles les premiers moulages. Ordre a été donné d’y réunir les moulages de trois institutions parisiennes : ceux du Louvre, de l’École des beaux-arts et de l’Institut d’art et d’archéologie de la rue Michelet.
Il faut dégager de la place dans les réserves trop étroites du Louvre et préserver les moulages des Beaux-Arts et de la Sorbonne dont plusieurs ont été saccagés en Mai 1968. D’abord entreposés dans les bâtiments de la Grande Écurie, ces copies de statuaires antiques ainsi qu’un important fonds de moulages d’architectures, réalisés aux XVIe, XVIIe et XIXe siècles, rejoignent ensuite la Petite Écurie du roi construite par Hardouin-Mansart dès 1678, face au château de Versailles.
Faute de moyens, cette collection de 1 916 numéros entame une période de souffrance qui prend fin trente ans plus tard, en 2001, lorsque le ministère de la Culture décide de la maintenir in situ et d’en confier la gestion au Musée du Louvre qui va la restaurer, la faire circuler par des prêts et des dépôts et, surtout, l’enrichir (le fonds compte désormais près de 5 000 œuvres). Ces copies d’antiques, parfois en meilleur état que les originaux demeurés sur sites, forment un musée de statuaire sans nul autre pareil où Hercule côtoie plusieurs versions d’une même Victoire, et le Dioscure du Quirinal la reconstitution de l’angle sud-est du Parthénon remontée sous la rotonde de la Petite Écurie du roi, seule capable de l’accueillir. En attendant la réouverture au public de la gypsothèque du Louvre, deux visites exceptionnelles sont programmées les samedis 23 février et 23 mars à 14 h (réservation ouverte quatorze jours avant la date de la visite, par téléphone au 01 40 20 51 77 ou au Musée du Louvre).
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À Versailles, la résurrection de la gypsothèque du Louvre et de ses dieux
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°654 du 1 février 2013, avec le titre suivant : À Versailles, la résurrection de la gypsothèque du Louvre et de ses dieux