Le Mobilier national, ancien Garde-Meuble de la Couronne sous Louis XIV, expose régulièrement ses collections et ses créations. Depuis le 20 septembre, il crée l’événement dans le cadre d’une exposition de ses récents dépôts au château de Versailles qui s’articule en deux temps.
Le premier est dédié au remeublement du musée de plus de cent vingt pièces rescapées de la vente ou de la destruction lors de la Révolution et dispersées, depuis des lustres, dans les réserves du Mobilier national, les ministères, les ambassades, donc invisibles au public. Parmi les éléments présentés, de nombreux meubles et objets étaient conservés à Versailles avant la Révolution et retrouvent à présent leur place originelle, dont un somptueux tapis de la Savonnerie miraculeusement bien conservé. D’autres, de provenance également royale, furent commandés pour d’autres demeures : Marly, Fontainebleau ou Saint-Cloud. C’est le cas pour cette paire de vases en porphyre et marbre blanc de Valadier qui provenait du pavillon de Louveciennes.
Le deuxième temps, plus inédit, imagine l’intérieur de Versailles si le palais était encore habité. Dans les appartements du Dauphin et de la Dauphine cohabitent avec les trésors du patrimoine des créations contemporaines du Mobilier national signées Pierre Paulin, Pierre Guariche, Ronan Bouroullec ou Vasarely. Au-delà de l’insigne beauté des pièces montrées – pour certaines sous verre ! –, cette exposition a l’avantage de mettre en valeur le savoir-faire des différentes manufactures de Beauvais, des Gobelins et de la Savonnerie, en résonance avec celui de l’atelier de recherche et de création du Mobilier national qui a permis à des créateurs contemporains d’investir des bâtiments publics.
Château de Versailles (78), www.chateauversailles.fr
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Versailles, grand meublé
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°641 du 1 décembre 2011, avec le titre suivant : Versailles, grand meublé