Une inauguration en chantant

La Cité internationale de la langue française, inaugurée en novembre dernier, célèbre la chanson francophone pour sa toute première exposition temporaire. En retraçant les plus grands succès musicaux nationaux sur plusieurs décennies, elle met en lumière l’évolution de la musique francophone au fil des ans, mais également son impact à l’international. « Toutes les chansons en langue française qui circulent dans le monde sont aussi des discours sur la francophonie, sur la France et sur cette image de la liberté qui s’attache à notre patrimoine », souligne Bertrand Dicale, commissaire de l’exposition. Sur près de 400 m², une sélection de costumes de scène, instruments de musique, manuscrits et autres objets est enrichie par des vidéos et des éléments sonores. Divisé en cinq salles thématiques, le parcours fait la part belle aux artistes féminines, d’Édith Piaf à Aya Nakamura en passant par Juliette Gréco et Françoise Hardy. Le visiteur est d’abord transporté dans le monde chic et glamour du cabaret, où l’on chante la Belle Époque et un Paris fantasmé. Puis, vient la chanson en tant que symbole de résistance du peuple français, avec des hymnes entonnés à l’unisson comme La Marseillaise ou Le Déserteur de Boris Vian. Le romantisme du music-hall suit, puis l’innovation du club, où l’actualité pop se ressent dans la musique, comme dans la mode. Pour finir, l’hédonisme collectif du dancing où la chanson, héritée des cultures créoles, se fait l’expression des sentiments et de la sensualité.