Dessin - Comme souvent, la belle surprise de la saison du dessin vient du Nord. De fait, nos amis néerlandais nous réservent ce printemps non pas une, mais bien deux belles découvertes.
Deux collections originales prennent ainsi leurs quartiers à Paris : un florilège de dessins d’arts décoratifs issus du Rijksmuseum et les meilleures feuilles hollandaises du XVIIIe siècle conservées dans les musées royaux de Belgique. Au sein de ce très riche fonds, l’établissement a porté son dévolu sur un des volets assurément les moins connus. En effet, cette période est aussi méconnue que la précédente, le Siècle d’or, est célébrissime. Pourtant, elle a été particulièrement propice pour le dessin, dont la pratique faisait partie intégrante de l’éducation, ce qui a conduit à la création de plusieurs académies à travers le pays et, logiquement, à l’éclosion de quantité de talents. Des artistes doués, recherchés, mais que la postérité n’a guère choyés. Qui se souvient de Troost, Van der Does, Schouman ou encore Cats ? La sélection volontairement resserrée offre un bel aperçu de cette production en abordant les principaux registres dans lesquels ces artistes se sont distingués : la nature morte, le paysage, les marines, mais aussi la scène de genre, sujet que les dessinateurs ont tenté de s’approprier, entre nostalgie, hommage à leurs fameux prédécesseurs et volonté de moderniser le thème. Une sélection étonnante magnifiée par un accrochage irréprochable qui joue subtilement la carte du cabinet d’amateur.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Une exposition royale
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°764 du 1 mai 2023, avec le titre suivant : Une exposition royale