Quatre ans après « Les Francs, précurseurs de l’Europe », le tandem Paris-Mannheim se penche de nouveau sur les racines culturelles du Vieux Continent. Construction européenne oblige, la perspective dépasse cette fois la célébration du couple franco-allemand. « L’or des princes barbares, du Caucase à la Gaule » réunit une trentaine de trésors funéraires du Ve siècle après J.-C., exhumés des réserves muséales de l’ex-bloc soviétique. « Le point d’orgue de l’exposition est la présentation des trésors du site d’Apahida en Roumanie ; ils sont totalement inédits en Europe occidentale », souligne Françoise Vallet, commissaire de l’exposition. Bague sigillaire en or, broche-agrafe cruciforme, éléments de harnachement et bijoux en orfèvrerie cloisonnée de grenats... L’ensemble rappelle étrangement le mobilier funéraire retrouvé au XVIIe siècle à Tournai, dans la tombe de Childéric. D’autres confrontations démontrent à quel point l’unité de l’Europe s’est forgée dès le Ve siècle, à la faveur des grandes migrations qui menèrent hommes et femmes des steppes de la Mer Noire aux rives de l’Atlantique. Menée avec brio par Patrick Périn, Françoise Vallet et Michel Kazanski, l’exposition propose un point archéologique sur cette épopée historique, dont les héros se prénomment Attila, sainte Geneviève et Childéric.
SAINT-GERMAIN-EN-LAYE, Musée des Antiquités nationales, 27 septembre-8 janvier.
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Une Europe d’or et de grenats
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°520 du 1 octobre 2000, avec le titre suivant : Une Europe d’or et de grenats