Damien et Florence Bachelot collectionnent la photographie depuis plus d’une dizaine d’années, car pour eux « parmi les arts, c’est celui qui témoigne le mieux de notre époque ».
Du courant français de la photographie humaniste incarnée par des vintages inattendus de Doisneau, Brassaï, Boubat et Ronis à la photographie américaine, le spectre des choix, concentrés ici dans une cinquantaine de pièces majeures de la collection, reflète leur sensibilité à la condition humaine. Si l’exposition dans ses textes explicatifs ne rentre pas dans le détail de l’histoire de la constitution de la collection (née de la fusion de celle de la société Aforge Degroof Finance fondée et dirigée par Damien Bachelot et de la collection privée du couple) ni dans ses axes de développement (conseillés au début par Sam Stourdzé avant que ce dernier ne prenne la direction du Musée de L’Élysée et par le galeriste américain Howard Greenberg), le parcours met finement en résonance les œuvres entre elles dès le début. De bout en bout, la lecture ne décroche pas tant le propos et la composition de chaque œuvre interpellent et provoquent une émotion. Pas un vintage de Lewis Hine, Dorothea Lange, Sid Grossman, Saul Leiter ni grand format de Mitch Epstein ou Paul Graham, comme aucun tirage d’Henri Cartier-Bresson, Joseph Koudelka, Gilles Caron ni grand tirage de Stéphane Couturier, Luc Delahaye ou d’Helena Almeida qui ne contienne en effet ce bout d’humanité en marge, en révolte, ou simplement arrimé à son quotidien. Percutant.
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Une collection témoin de son époque
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Abonnez-vous dès 1 €Musée Nicéphore Niépce, 28, quai des Messageries, Chalon-sur-Saône (71)
www.museeniepce.com
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°668 du 1 mai 2014, avec le titre suivant : Une collection témoin de son époque