Le centre d’art contemporain de l’abbaye d’Auberive possède une importante
collection privée d’art moderne et contemporain.
Depuis trois décennies, Jean-Claude Volot, chef d’entreprise, médiateur national des entreprises et président du conseil de l’Agence nationale pour la création d’entreprise, a réuni plus de deux mille cinq cents œuvres allant de l’expressionnisme figuratif à l’art singulier et l’Art brut, en passant par les arts populaires. La Halle Saint-Pierre présente environ six cents œuvres issues de sa collection. Le rez-de-chaussée accueille le visiteur dans une lumière crépusculaire. Calvaire breton (2004) de Patrice Cadiou, Aux marelles (2002) de Fabian Cerredo ou Dans la chambre sombre (1998) de Jean Rustin invitent le spectateur à méditer sur la fragilité de toute chose. Au premier étage, vivement lumineux, des œuvres comme celles de Cristine Guinamand ou de Paul Rebeyrolle semblent rayonner d’une énergie en expansion. Le dense parcours de l’exposition soumet l’œil et l’esprit à d’incroyables échos, parfois à la limite du soutenable, et c’est tant mieux ! Beaucoup d’artistes (soixante-cinq), beaucoup d’œuvres riches en fortes énergies ! Mais il est bien difficile de percevoir dans un même espace et simultanément tant d’œuvres si essentiellement différentes. Tous ces créateurs sont sincères, là n’est pas la question. Mais certains ont un savoir-faire réfléchi, contrôlé, tel Lindström ou Combas, tandis que d’autres font émerger des réalités comme une évidence, sans imaginer une seconde se poser la question de savoir s’ils sont des artistes. Tel Joseph-Emmanuel Boudeau et son Mont Saint-Michel (1938) au crayon et encre de Chine sur papier.
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Une collection d’art pas toujours brut
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Abonnez-vous dès 1 €Halle Saint-Pierre, 2, rue Ronsard, Paris-18e, www.hallesaintpierre.org
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°692 du 1 juillet 2016, avec le titre suivant : Une collection d’art pas toujours brut