La XXe Biennale des arts plastiques de São Paolo est cette année plus riche en moyens financiers et en pays représentés. Décalée d’un an pour éviter la concomitance avec sa grande sœur de Venise, elle se tient dans le parc Ibirapuera.
SÃO PAOLO - Les soixante-et-un pays présents constituent le plus grand nombre de participants jamais enregistré pour cette manifestation, qui remonte à 1951. Après plusieurs années de vaches maigres, la Biennale peut compter cette fois sur un budget de quelque deux cents millions de francs, dont plus du tiers est assuré par l’État.
L’intérêt du marché international pour les créations sud-américaines a poussé l’organisateur, Nelson Aguilar, à consacrer une section spéciale à l’art contemporain du Brésil ; parmi les vingt-trois peintres et sculpteurs réunis par Aracy Amaral, commissaire de l’exposition, les plus célèbres sont Saint-Clair Cemin et Tunga.
"Le support" est le thème de la section historique, déployée au rez-de-chaussée du Pavillon. Partant de la prise de conscience du cadre comme objet autonome et de la peinture comme réflexion de languages multiples (Mondrian et Malévitch), on passe à la crise de la peinture de chevalet avec Diego Rivera et Tamayo.
On va ensuite vers les recherches expressionnistes-abstraites (Joan Mitchell), informelles (Tal Coat) et néo-dadaïstes (Robert Rauschenberg), pour se diriger vers l’appropriation de supports non homologués (John Chamberlain) et pousser jusqu’aux rameaux post-modernes (Schnabel, Gerhard Richter et Kirkeby). Richard Long propose, de son côté, une nouvelle réflexion sur le thème de la ligne droite. La section vidéo est illustrée par Judith Barry, Gary Hill, Paul Garin et Fabrizio Plessi.
Pour ce qui est des expositions nationales, Giovanni Anselmo représente l’Italie ; Bustamante et Toni Grand, la France ; Gerhard Richter, Rosemarie Trockel et Asta Groting, l’Allemagne (avec un mélange de toiles et de structures) ; Aki Kuroda, Toeko Tatsuno et Toshikatsu Endo forment le trio japonais ; Betye Saar et John Outterbridge se partagent le stand des États-Unis. Dans la patrie du cacao meravigliao, le choix de la commission britannique ne pouvait se porter que sur Helen Chadwick (accompagnée de Cathy de Monchaux et Cornelia Parker), en raison de sa fontaine de chocolat installée à la Serpentine Gallery de Londres.
XXIIe Biennale des arts plastiques, São Paolo, jusqu’au 11 décembre, Pavilhão Engenheiro Armando de Arruda Pereira, dans le parc Ibirapuera.
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Une Biennale plus riche
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°8 du 1 novembre 1994, avec le titre suivant : Une Biennale plus riche