En 1908, Gabriel Thomas, administrateur de la société immobilière du théâtre des Champs-Élysées, commande à Maurice Denis un ensemble décoratif pour la salle à manger de sa villa Les Capucins à Meudon. Suite à la démolition de cette demeure, le Conseil général des Yvelines a acquis en 1989, pour le Musée du Prieuré, la totalité des peintures. Après de longs travaux de restauration, celles-ci vont être pour la première fois exposées dans leurs boiseries d’origine, remontées pour l’occasion. Le thème de L’Éternel Printemps est décliné à travers dix panneaux montrant des images paisibles de femmes au bain, à la fontaine, au jardin, réunies par la musique ou la conversation. L’ensemble fut soumis à la critique au salon de la Société nationale des Beaux-Arts en avril 1908. Il reçut un accueil favorable, notamment par Henry Eon, journaliste du Siècle, impressionné par « la naïveté factice » d’un style proche de celui pratiqué par les Primitifs italiens. Maurice Denis se tourne vers la tendance symboliste apparentée à l’Art Nouveau. Il évoque, quelque peu tardivement mais avec une ferveur éblouissante chez cet ancien « Nabi aux belles icônes », un thème « idéiste » : la transmission des mystérieuses « correspondances » entre l’être humain et le monde, l’esprit et la matière. Parallèlement à cette présentation, le musée inaugure la réouverture de la chapelle du Prieuré qui rappelle l’ultime étape de son parcours artistique, consacrée à la fondation, en 1919, des Ateliers d’Art sacré, avec Rouault et Desvallières.
SAINT-GERMAIN-EN-LAYE, Musée départemental Maurice Denis-Le Prieuré, jusqu’à fin septembre.
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Un vrai décor 1900
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°516 du 1 mai 2000, avec le titre suivant : Un vrai décor 1900