Non, vous ne rêvez pas ! Une imposante locomotive et quatre voitures luxueuses du mythique Orient-Express ont bien fait halte sur le parvis de l’Institut du monde arabe.
L’occasion idéale, pour le visiteur, de faire un voyage immobile nimbé de nostalgie et de revisiter ses fantasmes sur fond d’Hitchcock ou d’Agatha Christie. Peu de moyens de locomotion ont, en effet, distillé autant de magie que ce palace sur rails qui emmenait tout le gratin de la vieille Europe vers les rivages du Bosphore en plus de quatre-vingts heures. Car, dans l’écrin luxueux de ses wagons ornés de bas-reliefs en cristal signés René Lalique, que de frissons d’aventure, que d’émois amoureux ! « Les femmes dans les couloirs paraissaient plus belles, les hommes plus audacieux. J’en jouissais comme un enfant comblé pour la première fois dans ses désirs… Le miracle était à l’intérieur dans cette boîte close, vernie et capitonnée », écrira ainsi Joseph Kessel dans Wagon-lit, en 1932.
Dans une scénographie poétique signée Clémence Farrell, l’exposition de l’Institut du monde arabe retrace ainsi avec bonheur la grande et la petite histoire de cette prodigieuse épopée ferroviaire. De la naissance des palaces aux premiers guides touristiques en passant par l’avènement des voyages « archéologiques », rien n’est omis dans ce parcours ponctué de gravures, de photographies et de toiles de tout premier ordre. On prend son billet sans hésitation !
Institut du monde arabe, 1, rue des Fossés-Saint-Bernard, Paris-5e, www.imarabe.org
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« Un train nommé désir »
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Abonnez-vous dès 1 €La voiture Flèche d'or de L'Orient Express avec un décor de verreries Lalique @ photo Ima
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°670 du 1 juillet 2014, avec le titre suivant : « Un train nommé désir »