Pour mieux répondre à l’intérêt croissant pour la photographie et à son évolution, le ministère de la Culture doit revoir son action dispersée à travers la Délégation aux arts plastiques, la Direction des Musées de France, celle du Patrimoine… À Arles, Philippe Douste-Blazy a annoncé un \"plan photo\" en plusieurs volets, mais sans budget à la clé ni véritable calendrier de réalisation. Des absences lourdes d’interrogations au moment où le budget de la rue de Valois, comme celui des autres ministères, est voué à la stagnation, voire la diminution.
ARLES - Philippe Douste-Blazy a annoncé la création d’une nouvelle institution, la Galerie nationale de la photographie, qui regroupera la Mission du patrimoine photographique, le Centre national de la photographie et accueillera, en outre, certaines des expositions du département des Estampes et de la Photographie de la Bibliothèque nationale de France. Cette "Galerie" pourrait être abritée à l’Hôtel de Sully, où expose déjà la Mission du patrimoine, au fur et à mesure des déménagements de la Caisse nationale des monuments historiques, occupante des lieux. Située à deux pas de la Maison européenne de la photographie et de quelques galeries, elle ferait du Marais le quartier de la photographie.
Elle aura pour missions principales de faire connaître le patrimoine, de favoriser la création, de permettre à des organismes français de présenter des collections ou à des associations étrangères des expositions, ainsi que de mettre en place une politique d’aide à l’édition. Par ailleurs, chaque institution conservant des collections de l’État (Beaubourg, Orsay, BNF, Direction du Patrimoine, Ens-ba…) "présentera pendant une même période une partie de son fonds". La manifestation sera nationale. Le ministre veut également lancer "une campagne d’inventaire, de protection et de restauration du patrimoine photographique national en région". Cette mission "concerne aussi bien les fonds publics que privés".
Enfin, Philippe Douste-Blazy veut "relancer le marché des œuvres photographiques", notamment à travers "un salon annuel, d’envergure internationale, organisé à Paris en association avec les galeries, les professionnels et les artistes".
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Un plan photo sans budget ni calendrier
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°28 du 1 septembre 1996, avec le titre suivant : Un plan photo sans budget ni calendrier