Avant de devenir le peintre de la vie parisienne et de la société londonienne, James Tissot (1837-1882) fait ses premières armes dans les scènes historiques, volontiers pittoresques, sous l’influence du peintre néomédiéval belge Hendrick Leys. Mais, dès l’origine, il possède ce réalisme et cette finesse d’exécution qui ont fait sa célébrité. L’essai de Baudelaire, Le peintre de la vie moderne (1863), exerce une influence déterminante dans le choix de ses sujets, tandis que sa technique révèle l’ascendant plus traditionnel de Meissonnier. En une centaine d’œuvres – tableaux, dessins, aquarelles –, le Musée du Québec (tél. 1 418 646 3330) retrace jusqu’au 12 mars la carrière de Tissot, de ses premiers succès à Paris à son exil en Angleterre, après 1871.
Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°98 du 4 février 2000, avec le titre suivant : Un peintre de la vie moderne