Un magicien de l’exposition !

Puisant dans la collection personnelle de David Walsh, collectionneur australien invité par Antoine de Galbert, en même temps que dans la collection du Tasmanian Museum and Art Gallery, Martin mêle avec brio des pièces extraoccidentales, des éléments de cabinet de curiosités, des antiquités, de l’art ancien et des œuvres de contemporains comme Basquiat, Oleg Kulik, Andres Serrano, etc.

Éloignée du conventionnel White Cube, la scénographie clair-obscur du dispositif donne furieusement envie d’aller à l’aventure, de goûter l’art au large : le visiteur est amené naturellement, via une série de thématiques proposées (le regard, le corps, le double, la guerre…), à établir des correspondances, ou contrepoints, entre ces œuvres provenant d’horizons très différents. Comme le rappelle le commissaire d’expo, « il faut vivre le parcours tel un divertissement. On ne va pas à un concert pour apprendre l’histoire de la musique, on vient prendre du plaisir. Une exposition, c’est pareil. » C’est peu dire que l’on prend un plaisir fou ici à faire de notre œil un instrument actif d’investigation et de compréhension du réel. Courez voir cette expo aventureuse, c’est une totale réussite !