Archilab est aujourd’hui devenu une référence internationale en matière d’architecture. Pour sa septième édition, ce jeune festival a choisi de se consacrer exclusivement au pays du soleil levant.
Une biennale d’architecture à Orléans ? Pourtant la ville ne brille pas par son audace architecturale, même si elle fut commanditaire du centième pont enjambant la Loire, signé Santiago Calatrava.
Et pourtant, Orléans accueille le Fonds régional d’art contemporain (Frac) de la Région Centre qui, depuis quinze ans, a centré sa collection sur les problématiques de l’architecture expérimentale, les interactions entre ce domaine et l’art ainsi que la notion d’utopie. Un engagement spécifique et raisonné qui a fait de cette collection de maquettes, vidéos, photographies, dessins et sculptures, l’une des plus pointues et des plus réputées au monde.
Un festival consacré à la jeune scène architecturale mondiale
En quelques mois en 2005, la collection du Frac Centre a attiré quelque 100 000 visiteurs au Mori Art Museum de Tokyo et, cet été, au Barbican Art Center à Londres, elle était aussi le centre de tous les égards. La rigueur scientifique insufflée au Frac par sa directrice Marie-Ange Brayer a débordé depuis 1999 les missions déjà denses de sa structure avec Archilab.
Ce festival a posé ses marques dès la première édition, en 1999, sous la forme d’un panorama international de la jeune architecture. Alors au rythme annuel, le festival a suscité très rapidement le respect des professionnels, mais aussi la curiosité d’un large public.
En 2000, c’est de globalisation qu’il s’agit, l’année suivante quatre-vingt-dix projets d’habitations se dévoilent dans une scénographie signée Matali Crasset. Puis viendront l’économie de la terre, l’expérimentation, la mise à nu de la ville d’Orléans, avant qu’Archilab ne choisisse la cadence d’une biennale.
« Faire son nid dans la ville »… le Japon à l’honneur en 2006
Pour la première fois cette année, Archilab se consacre à un seul pays, le Japon et plus particulièrement la ville de Tokyo, en invitant trente studios et architectes à présenter leur conception de l’espace domestique dans une ville aussi arythmique et saturée.
« Le Japon est sans soute le seul pays où la classe moyenne se fait construire des maisons dans un dialogue véritable avec l’architecte », constate Marie-Ange Brayer. « Faire son nid dans la ville », tel est le fil conducteur de l’exposition principale conduite par deux Japonais, Mariko Terada et Akira Suzuki, qui présente les innovations nippones. « En rupture avec la génération précédente, ils s’intéressent au cadre urbain tel qu’il est », déclare les deux commissaires.
Un cadre très réglementé et serré d’où émergent de petites merveilles de technologie et de simplicité.
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Un laboratoire pour l'architecture
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°586 du 1 décembre 2006, avec le titre suivant : Un laboratoire pour l'architecture