Pour célébrer la fin de la restauration du bâtiment principal de la Villa Médicis, l’Académie de France à Rome consacre une exposition à celui qui en acheva la construction, entre 1576 et 1587, et en fit un palais fastueux, tant par la décoration que par les collections prestigieuses qu’il y constitua. Le cardinal Ferdinand de Médicis résida à Rome jusqu’à ce qu’en 1588 se réalise ce que les astrologues avaient prédit à sa naissance : il hérite du Grand Duché de Toscane contre toute probabilité, puisque Ferdinand avait plusieurs frères plus âgés que lui, mais ils meurent tous, mystérieusement, les uns après les autres, suivis dans l’Hadès, à point nommé, par la dernière héritière. Après le départ du nouveau Grand Duc, la plupart des pièces maîtresses de sa collection romaine iront, elles aussi, à Florence, notamment à la galerie des Offices. L’exposition tente une reconstitution, partielle car des pièces telles que La Vierge à la chaise de Raphaël manquent. Des œuvres importantes de Peruzzi, del Sarto, Bassano et Zucchi, peintre attitré de Ferdinand et auteur des grands décors peints de la Villa, sont à nouveau réunies. Des ensembles sont reconstitués, tels celui de sculptures qui ornait la loggia de la façade, ou encore le studiolo du Cardinal. Mais la collection était surtout célèbre pour ses antiques dont les plus beaux, le groupe des Niobides ou l’Ariane endormie, sont de retour à la Villa, le temps de l’exposition.
ROME, Villa Médicis, jusqu’au 5 mars, cat. Villa Medici, Il Sogno di un Cardinale, éd. De Luca, 325 p., 60 000 lires.
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Un cardinal collectionneur
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°514 du 1 mars 2000, avec le titre suivant : Un cardinal collectionneur