Ne manque-t-il vraiment aux animaux que la parole ? Autour de ce questionnement sur le langage comme propre de l’homme, le Frac Pays de la Loire réunit une trentaine d’œuvres de ses collections, qui sont autant d’échos à l’exposition « Safari » au Lieu Unique.
Le point de départ d’« Animaux-Animots » est une œuvre tirée des Vidéaux de Marie José Burki, où un homme et une femme « s’insultent » avec des noms d’animaux – d’oiseaux, pourrait-on dire. Une façon, selon l’artiste, de capter le passage du mot à l’image, doublée d’une réflexion sur notre ambivalence face aux bêtes, « de l’incompréhension totale à la sensiblerie la plus stupide ».
De fait, l’accrochage du Frac excède très vite la thématique initiale, pour glisser vers une approche plus large (plus convenue aussi) de l’animal comme métaphore et comme motif. Que ce soit chez Barceló, dont le chien figure la « part d’ombre », Peter Kogler, qui érige les fourmis géantes en symbole de notre société en réseau, ou chez un Oleg Kulik, attaché à inverser la relation de domination qui lie l’homme au vivant, l’exposition tourne à l’inventaire des représentations contemporaines de l’animal…
Frac des Pays de la Loire, La Fleuriiaye, bd Ampère, Carquefou (44), tél. 02 28 01 50 00, www.fracdespaysdelaloire.com, jusqu’au 25 septembre 2011.
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Un bestiaire à la Prévert
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°637 du 1 juillet 2011, avec le titre suivant : Un bestiaire à la Prévert