La notoriété du château de Blois est étroitement associée à la Renaissance française.
Le célèbre escalier à vis de François Ier et l’assassinat du duc de Guise n’y sont pas pour rien. C’est pourtant le siècle suivant, le xviie, que les conservateurs du château et du musée ont voulu mettre à l’honneur en présentant un ensemble de tableaux du Grand Siècle, choisis dans la collection. Il est vrai que François Mansart y a construit pour Gaston d’Orléans, vers 1635, un petit chef-d’œuvre classique.
Il n’y a pas vraiment de pièces majeures dans cette anthologie, mais un savoureux assortiment de peintures françaises et flamandes. Le découpage de l’exposition s’efforce de refléter la célèbre hiérarchie des genres établie par Félibien en 1667. Au sommet de la pyramide trône la peinture d’histoire, alors que la nature morte est au bas de l’édifice. C’est l’occasion de constater une fois encore tout ce qui sépare l’idéal classique italo-français d’un Sébastien Bourdon (1616-1671) ou d’un Jacques Stella (1596-1657) de la profusion nordique de détails d’un Pieter Meulener (1602-1654) ou de l’atelier de Rubens. Un exercice salutaire après avoir traversé les salles restaurées au xixe par Félix Duban qui relève plus de l’invention voire du pastiche que de l’exactitude scientifique.
Pour l’occasion, le musée a restauré une dizaine d’œuvres et édité un catalogue scientifique.
« Collection révélée du Château royal de Blois », Château royal de Blois, place du Château, Blois (41),www.chateaudeblois.fr, jusqu’au 20 octobre 2009.
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Un assortiment du Grand Siècle à Blois
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°611 du 1 mars 2009, avec le titre suivant : Un assortiment du Grand Siècle à Blois