Traits d’union entre Nord et Sud

Ce n’est d’ailleurs pas une nouveauté. Voilà longtemps en effet que Pascal Amel, écrivain et critique d’art, fondateur avec Teddy Tibi d’Art absolument, en fait la louange. Pour eux, l’occasion est cette fois-ci de donner corps à leur intérêt commun en une exposition d’une douzaine d’artistes contemporains arabes visant à témoigner de la richesse des relations que ceux-ci entretiennent avec la France, sinon avec la capitale. Leur choix portant sur les scènes du Proche-Orient et du Maghreb signale l’importance de la diaspora arabe, en même temps qu’il s’applique à ne pas cantonner leur production à l’aune d’une vision locale.

L’intention déclarée des commissaires est de mettre en exergue le « métissage des formes et des sensibilités où se tressent de manière inédite le corps, le ludique, l’affect, l’ornemental, la beauté, la spiritualité, le politique, la critique sociétale, etc. » Comme s’il s’agissait pour eux d’établir une puissante et incontournable équation entre monde arabe et mondialisme. Du moins est-ce ce que laissent transparaître les œuvres d’artistes comme Yazid Oulab, Najia Mehadji, Taysir Batniji et Zoulikha Bouabdellah, toutes pratiques confondues, peinture, sculpture, photo, vidéo et installation.