Vêtements et chapeau noirs, lunettes de soleil, silhouette frêle inchangée, Yoko Ono fête ses 81 ans cette année.
Pour cet anniversaire, le Guggenheim de Bilbao lui offre une rétrospective de star : deux cents œuvres comprenant des dessins, photos, installations, films, performances, textes, créations sonores couvrant l’intégralité de sa carrière depuis ses œuvres les plus marquantes des années 1960 jusqu’aux créations contemporaines dont des œuvres réalisées pour l’événement. Le parcours de cette exposition rappelle, si besoin est, qu’au-delà du couple qu’elle forma avec John Lennon, elle est une artiste à part entière, une pionnière de l’art conceptuel, du cinéma expérimental et de la performance, sans négliger son apport à la musique puisqu’elle est l’auteur de plusieurs albums. Très jeune embarquée dans les milieux d’avant-garde new-yorkais, elle suit les cours de musique expérimentale dispensés par le compositeur théoricien John Cage, qui l’initiera au minimalisme. Elle commence à produire ses premières œuvres et ses premiers spectacles artistiques largement représentés dans la première partie de l’exposition, notamment Paintings and Drawings by YO, morceaux de toile peints à l’encre japonaise. Elle acquiert une certaine notoriété en adhérant au mouvement Fluxus, qui aura une influence majeure sur ses performances artistiques. Performeuse, elle l’est depuis la première heure, créant l’événement avec Cut Piece (1964) présentée au Carnegie Hall de New York, dans laquelle Yoko, assise à la japonaise, invite les spectateurs à découper des morceaux de ses vêtements avec des ciseaux jusqu’à la dénuder – la vidéo fut projetée lors de la dernière Biennale de Lyon –, et Lion Wrapping Event (1967) sur Trafalgar Square. Le parcours se poursuit par Ceiling Painting, œuvre mystère par le biais de laquelle elle rencontra Lennon en 1966, et par deux installations : Air Dispensers et Half-a-Room où tous les objets ont été réduits de moitié. Métaphore qui renvoie à cette réponse faite à Lennon : « On ne connaît toujours que la moitié de la vérité. »
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Tout Yoko Ono
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Guggenheim Bilbao, Avenida Abandoibarra, 2, Bilbao (Espagne), www.guggenheim-bilbao.es/fr
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°670 du 1 juillet 2014, avec le titre suivant : Tout Yoko Ono