Quarante ans que la France n’avait pas honoré Georges Braque d’une ample rétrospective ; à l’occasion du cinquantième anniversaire de sa disparition, et à travers plus de deux cents œuvres, c’est enfin chose faite !
C’est « la » grande exposition d’art moderne de la rentrée. L’exposition remplit en effet parfaitement sa mission : retracer la carrière de ce géant, longtemps resté dans l’ombre de Picasso, tout en éclairant les facettes les moins connues de son travail. Rigoureusement chronologique, le parcours embrasse l’ensemble de son œuvre ; du « cubisme héroïque » aux créations tardives a priori d’arrière-garde, plaidant clairement pour leur réhabilitation. L’intelligence du propos et de l’accrochage réside justement dans l’équilibre entre les œuvres phares de la modernité et les pièces plus classiques. La première partie séduit ainsi par la profusion d’icônes cubistes, dont la réunion vaut à elle seule le détour. Outre les chefs-d’œuvre attendus et espérés – Le Grand Nu, Compotier et verre (le premier papier collé) et La Musicienne –, le visiteur découvre quelques pépites, dont Le Port, un superbe paysage flirtant avec l’abstraction.
La seconde partie analyse le « retour à l’ordre » de Braque et l’élaboration d’une manière profondément ancrée dans la tradition picturale française ; classique sans jamais être académique. On y découvre un artiste inventif, tentant constamment de se renouveler en revisitant les natures mortes, les scènes d’intérieur, mais aussi le paysage : genre dans lequel il signe quelques-uns des plus beaux et surprenants tableaux de la fin de sa vie. Une vraie découverte !
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Tout Braque… enfin !
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Abonnez-vous dès 1 €Galeries nationales du Grand Palais, 3, avenue du Général-Eisenhower, Paris-8e, www.grandpalais.fr
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°662 du 1 novembre 2013, avec le titre suivant : Tout Braque… enfin !