Acteurs de ces prodigieuses mises en scène que Titien peint à partir de 1556 et qui font partie des allégories destinées à Philippe II, Diane, Callisto et Actéon se prêtent aisément aux jeux.
Leurs rencontres au milieu des ruines et des bois, leurs mouvements gracieux, amoureux et intrépides, les châtiments que l’innocence leur fait encourir offrent aux créateurs contemporains des occasions inespérées de dialoguer avec le maître vénitien et d’en célébrer « les emphases dramatiques ». Trois de ses plus somptueux tableaux, réunis à la National Gallery pour célébrer l’ouverture des jeux Olympiques de Londres, servent de toile de fond à un festival permettant à des chorégraphes, des poètes, des musiciens, des designers et des peintres de revisiter les mythes d’Ovide.
Effets de miroir inédits et mises en perspective osées, chacun dans son approche aborde ces Métamorphoses et leur donne des formes neuves, celles de la danse, de la couleur et des mots. Source à la fois d’enrichissement mutuel et de rapprochements surprenants, cette confrontation met en valeur la modernité plastique de Titien et le classicisme de ces créateurs modernes. Derrière leurs compositions, transparaissent les attitudes des héros mythiques. Le choc esthétique est assuré.
Les visiteurs ont à cette occasion le bonheur de découvrir le lumineux tableau que Titien peignit en 1507 quand il travaillait dans l’atelier de Giorgione, La Fuite en Égypte, prêté par l’Ermitage.
The National Gallery, Trafalgar Square, Londres, Royaume-Uni, www.nationalgallery.org.uk
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Titien une forme olympique
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°649 du 1 septembre 2012, avec le titre suivant : Titien une forme olympique