Tandis que l’Occident salue l’an 2000, c’est l’année du dragon qui s’ouvre pour le monde chinois. Seule créature mythique du bestiaire calendérique – les autres animaux sont aussi inoffensifs que le rat ou le lièvre – sous des allures effrayantes, il se révèle en fait de bon augure. Divinité de la pluie, gardien du ciel, roi des océans, le dragon chinois est dispensateur de bienfaits. Symbole du pouvoir impérial, il a figuré jusqu’en 1911 sur le drapeau et sur les vêtements de l’empereur. Il ornait les meubles et la vaisselle tout autant que l’architecture. Il a occupé une place tellement importante dans l’histoire de la Chine que les Hans se désignent communément comme les héritiers du dragon. C’est ce dragon de la Chine millénaire que le Centre culturel de Taipei à Paris a choisi de célébrer. Des peintures, gravures, sculptures et broderies y déclinent, dans des matériaux fort divers, sa silhouette décorative toujours renouvelée. Serpent, il n’en finit pas de se tordre. Tigre menaçant, il ouvre une large gueule, il pourrait même avoir des ailes. Devenu laïque depuis la disparition de l’empire, il peut maintenant être traité plus librement. Les œuvres exposées ne sont pas des pièces historiques mais des créations artisanales très récentes. Elles sont l’expression de l’âme de tout un peuple et montrent le dynamisme et l’intense volonté de réussir qui animent les habitants de cette île qui comptent parmi ceux que l’on a surnommés « les quatre jeunes dragons ».
PARIS, Centre culturel de Taipei, 1er février-31 mars.
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Taiwan entre dans l’année du dragon
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°513 du 1 février 2000, avec le titre suivant : Taiwan entre dans l’année du dragon