Secrets de sorciers

Tout y est : le clair de lune, le loup (naturalisé), une voix mystérieuse… Le charme opère. Tout au long du parcours, petits et grands auront le sentiment de déambuler dans un conte de fées peuplé de sorcières, d’herboristes, de guérisseurs, de magiciens, de chamanes… Le Muséum de Toulouse et la Musée des confluences de Lyon proposent, à travers cette exposition, dont se déploie ici le premier acte, d’explorer la frontière parfois ténue entre légendes, savoirs scientifiques et savoirs occultes, en racontant le rapport des hommes à la magie et à la sorcellerie depuis la nuit des temps. Des amulettes des quatre coins du monde évoquent ainsi nos peurs et nos besoins de protection, une lanterne magique nous plonge en terre d’enfance, des rythmes de tambours réveillent notre cœur animal. L’exposition est aussi pour le Muséum de Toulouse l’occasion de mettre en valeur ses merveilleuses collections – par ailleurs admirablement valorisées dans le parcours permanent. On découvre ainsi les propriétés des pierres précieuses ou semi-précieuses et celles des plantes capables de guérir comme d’empoisonner, et nos yeux s’écarquillent devant un « oracle à souris », petite boîte originaire de Côte d’Ivoire servant à la divination, avant de tomber nez à nez avec les animaux naturalisés – chouette, chauve-souris, tigre, pangolin… – qu’on tenait jadis pour protecteurs ou maléfiques. Cerise(s) sur le gâteau : le catalogue a les apparences d’un grimoire, que l’on découvre dans un coffret qui enserre également quatre affiches donnant à voir et comprendre les propriétés des minéraux ou celles des végétaux, dix cartes de tarot, représentant tantôt un animal, tantôt un devin ou une couronne de chamane, une surprenante baguette magique… Et un envoûtant grimoire numérique proposé par le Muséum de Toulouse (natureetsorcellerie.fr) prépare ou prolonge la visite.