Le postulat est on ne peut plus simple : seuls les extra-terrestres sont capables de savoir ce qui est humain. Il est dommage que nous n’ayons pas encore rencontré ces créatures, mais, en attendant, Philippe Parreno a imaginé et mis en scène au Musée d’art moderne de la Ville de Paris quelques fragments d’une vision extra-terrestre. Habitué des collaborations, ce dernier a entrepris une réflexion commune avec Jaron Lanier, gourou du cyberspace et de l’anticipation scientifique. En contraste de l’épais catalogue rétrospectif qui accompagne la manifestation, Parenno livre là une exposition minimale et cryptée, à l’image de cette retranscription en morse d’un synopsis de film basé sur le Mont analogue de René Daumal. Au rythme d’une partition réglée par l’informatique, le visiteur passe devant Alien Season, documentaire énigmatique sur un étrange poisson, et assiste à une projection où se condensent Rauschenberg, Varèse, Cage et des vues de l’Arctique. Plus loin, dans Credits, les stridences d’une guitare électrique accompagnent les vues visionnaires d’une Zup la nuit. Un possible terrain d’atterrissage pour petits hommes verts ?
- Philippe Parreno, “Alien Season”?, jusqu’au 15 septembre, Arc/Musée d’art moderne de la Ville de Paris, 11 avenue du Président-Wilson, Paris, tél. 01 53 67 40 00. Parallèlement, le musée accueille jusqu’au 22 septembre une rétrospective de Bertrand Lavier sur laquelle nous reviendrons.
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Saison du troisième type
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°151 du 14 juin 2002, avec le titre suivant : Saison du troisième type