Des deux artistes homonymes Hans et Gerhard Richter, Hans est le plus âgé et, pour l’instant, le moins connu.
La première rétrospective française du peintre et cinéaste allemand Hans Richter (1888-1976) au Centre Pompidou Metz est donc une bonne nouvelle. Très jeune, Hans Richter entre en contact avec les artistes participant aux courants germaniques les plus novateurs à la veille de la Première Guerre mondiale : Die Brücke à Dresde, le Blaue Reiter à Munich et la Galerie Der Sturm à Berlin. Il adhère en 1914 à Die Aktion, une association d’artistes et d’écrivains expressionnistes réunis autour de la revue éponyme. Le parcours de l’exposition nous fait découvrir un créateur à l’écoute des courants les plus avant-gardistes. D’abord expressionniste (Portrait visionnaire, 1917), il se rapproche très vite de Dada, participant aux expositions, publications et autres manifestations du mouvement.
Mais la révélation de cette rétrospective est la mise en abyme d’un cinéaste hors norme, acteur des premiers films abstraits. Pionnier du cinéma expérimental, Hans Richter défriche des territoires inexplorés. De son premier film, Rythme 21 (1921), une œuvre abstraite mettant en jeu un renversement ludique des conventions visuelles, à Vormittagsspuk (Fantômes avant déjeuner) de 1927, une émancipation libertaire des objets de leur valeur d’usage, l’exposition « La Traversée du siècle » fait revivre une audacieuse implication du cinéma dans l’histoire des arts plastiques au XXe siècle. On déplore cependant un parcours bien peu lumineux. Cela s’explique, certes, par les contraintes liées à la projection de nombreux films, mais il est regrettable que toutes les salles soient si crépusculaires.
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Richter à la lumière, dans l’ombre
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Abonnez-vous dès 1 €Centre Pompidou Metz, 1, parvis des Droits-de-l’Homme, Metz (57), www.centrepompidou-metz.fr
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°663 du 1 décembre 2013, avec le titre suivant : Richter à la lumière, dans l’ombre