Didier Marcel investit l’espace du Musée de Dole avec un parcours scénographié où cohabitent des œuvres anciennes et récentes. Ayant pris acte que l’art n’est pas le réel, il s’agit pour l’artiste d’inscrire l’objet dans le champ de ce fameux réel, et, ce faisant, de requalifier l’espace. Il le fait par le biais d’installations-séquences, de dessins, de sculptures, déclinés sur les thèmes du calciné, de la lumière, du souffle, du sol. Cela donne l’exposition de cylindres, objet de plâtre, meules de paille sous plexiglas, ou encore environnement paysager constitué de bois de bouleaux sur sol de fourrure à motifs dalmatiens. La dernière salle est une vitrine fermée qui contient quatre éoliennes. Le tout accompagné de dessins appuyés sur un lutrin et de sculptures d’objets empruntés à un quotidien sans qualité et posées sur une banquette-socle surdimensionnée. Etrange organisation qui ne répond pas à un ordre rationnel mais souscrit à un rangement affectif, bouleversant la distance artificielle que nous entretenons avec le monde.
DOLE, FRAC Franche-Comté, 16 février-29 avril.
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Réinventer le réel
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°524 du 1 mars 2001, avec le titre suivant : Réinventer le réel