Voici une exposition d’art contemporain inventive et intelligible. C’est un réel plaisir de découvrir, dans deux grandes salles du Musée de Sérignan, des indices, des témoignages et des réalisations issus de recherches menées depuis 2001 par Raphaël Zarka sur deux volumes géométriques a priori peu familiers : le rhombicuboctaèdre et la « clé de châssis ».
Sculpteur, photographe, vidéaste, Zarka (né en 1977 à Montpellier) s’intéresse aux formes dans la mesure où elles lui permettent de faire apparaître des réseaux de relations entre des disciplines, des époques et des pratiques les plus variées. Ainsi la découverte hasardeuse de deux rhombicuboctaèdres en béton armé abandonnés près de Sète – en fait des structures conçues pour être immergées afin de reconstituer des récifs sous-marins –, fut à l’origine d’une recherche effrénée d’objets et d’images reprenant ces mêmes volumes. Des dessins de Léonard de Vinci, l’architecture de la Bibliothèque nationale de Minsk en Biélorussie (le plus grand rhombicuboctaèdre existant) ou La Divine Proportion de Luca Pacioli, Zarka « collectionneur-chroniqueur » de rhombicuboctaèdres révèle ici de passionnantes trouvailles. La salle consacrée aux sculptures Les Prismatiques est également intéressante. L’artiste a réalisé des sculptures en combinant des agrandissements de clefs de châssis, ces petites pièces en bois qui servent habituellement aux peintres à ajuster la tension de la toile fixée sur le châssis. Ces vingt-quatre œuvres, valorisées par une scénographie sobre et aérée, constituent un ensemble spectaculairement séduisant.
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Raphaël Zarka, en pleines formes
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Abonnez-vous dès 1 €Musée régional d’art contemporain Languedoc-Roussillon 146, avenue de la Plage, Sérignan (34), mrac.languedocroussillon.fr
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°665 du 1 février 2014, avec le titre suivant : Raphaël Zarka, en pleines formes