CHANTILLY
Attention, événement ! Le château de Chantilly présente la seule exposition organisée en France à l’occasion des commémorations des cinq cents ans de la disparition de Raphaël.
Le château ne pouvait évidemment pas rater cet anniversaire, car le maître de la Renaissance était le peintre et dessinateur préféré du duc d’Aumale, le fondateur de l’illustre collection qu’héberge le château. Le prestigieux fonds d’arts graphiques abrite logiquement un corpus conséquent de feuilles du Divin, tel que le surnommaient ses contemporains. Le château a copieusement puisé dans ses portefeuilles pour proposer une irréprochable présentation d’une quarantaine de précieux dessins du maître et de ses élèves, dont dix autographes. Cerise sur le gâteau, cet ensemble couvre l’intégralité de sa carrière, depuis ses années de formation dans le cercle du Pérugin jusqu’à sa consécration romaine. Ses débuts sont, entre autres, illustrés par un dessin d’un jeune moine d’une modernité époustouflante. Son apothéose au Vatican est quant à elle évoquée à travers une saisissante sanguine préparatoire au décor de L’Incendie du bourg, sans oublier la célébrissime étude pour la Dispute du Saint-Sacrement. Le parcours propose d’autres pépites, dont une Madone d’humilité d’inspiration toute léonardienne, ainsi qu’une superbe étude pour une Belle Jardinière. Cette feuille d’une pureté absolue condense à elle seule les innovations introduites par Raphaël dans l’art du dessin qui ont bouleversé ce médium : perfection de la ligne et grâce infinie.
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Raphaël s’effeuille à Chantilly
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°735 du 1 juillet 2020, avec le titre suivant : Raphaël s’effeuille à Chantilly