Questions à… Sophie Krebs

Conservatrice en chef du musée d’Art moderne de la Ville de Paris

Par Anouchka Roggeman · L'ŒIL

Le 14 mars 2011 - 204 mots

Pourquoi avez-vous choisi d’exposer la période avant 1930 ? 
Parce qu’à partir de 1929, la crise économique le touche directement et marque une vraie rupture dans sa vie et dans son œuvre. Il continue à peindre, mais moins bien, il n’y met pas autant de cœur. Après la guerre de 1939-1945, il effectue un retour vers les portraits, il peint par exemple un beau portrait de Brigitte Bardot, mais il est beaucoup moins attentif à son modèle. 

Quels étaient ses rapports avec le régime nazi ?
On ne sait pas bien, mais on ne peut en aucun cas l’appeler artiste nazi. Il était d’ailleurs considéré comme un artiste dégénéré. Certes, il avait le goût de la provocation et cherchait souvent à être sur le devant de la scène, c’est peut-être l’une des raisons pour lesquelles il a exposé avec les nazis... 

Qu’a-t-on appris sur Van Dongen depuis la dernière exposition, il y a vingt ans ?
On a à présent une chronologie bien plus fine du fauvisme. On connaît mieux sa carrière jusqu’en 1914, ainsi que l’importance de l’avant-garde dans ses choix. On sait, par exemple, qu’il détestait le cubisme et que quelques-unes de ses œuvres ont été faites en réaction contre ce courant.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°634 du 1 avril 2011, avec le titre suivant : Questions à… Sophie Krebs

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