Alors que Redon est l’un des artistes les plus importants au tournant des XIXe et XXe siècles, comment expliquez-vous que son œuvre soit si mal connue ?
Elle n’est pas si mal connue. Peut-être du public, mais c’est en raison de la réticence institutionnelle à l’avoir montrée. La dernière exposition d’envergure remonte à 1956. C’est aussi un artiste qui a la réputation d’être littéraire et sombre.
De son vivant, quelle place occupait Redon dans le monde de l’art ?
Il est passé d’un statut d’artiste marginal et presque amateur à ses débuts (1865-1879) à celui d’artiste phare, reconnu et apprécié de la jeune génération de la couleur, celle des Nabis et des fauves. Matisse lui vouait une profonde admiration.
Diriez-vous que Redon est un visionnaire ou un halluciné ?
Ni l’un ni l’autre. À une époque où l’art recherchait l’objectif, il était un artiste de la vision intérieure. Il est passé des abîmes sombres de l’inconscient à la lumière la plus séduisante. Son parcours relève d’un cheminement.
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Questions à… Rodolphe Rapetti
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°634 du 1 avril 2011, avec le titre suivant : Questions à… Rodolphe Rapetti