Questions à… Mathias Auclair, conservateur à la bibliothèque-musée de l’Opéra

Par Bérénice Geoffroy-Schneiter · L'ŒIL

Le 25 janvier 2010 - 224 mots

L’histoire des Ballets russes peut sembler un sujet rebattu. Quel éclairage nouveau apporte votre exposition ?
Dans le sillage des commémorations du centenaire de leur création, chaque capitale européenne a souhaité monter son exposition sur le sujet. Il nous a semblé que Paris, en tant que lieu même de naissance des Ballets russes, se devait de montrer l’envers du décor, en évitant de se concentrer sur le seul aspect artistique. Nous mettons ainsi en avant la dimension économique, diplomatique et politique de cette entreprise grâce aux archives et aux correspondances de Serge Lifar et de Boris Kochno, les deux autres figures emblématiques de cette aventure.

D’où vient la richesse des collections de la bibliothèque-musée de l’Opéra ?
Essentiellement d’achats, de dons et de dations. Jacques Rouché, qui a dirigé l’Opéra de 1914 à 1945, a ainsi offert de nombreux documents en 1972, dont des correspondances qu’il entretint avec Serge Diaghilev. Rolf de Maré, le directeur des Ballets suédois, s’est lui aussi montré particulièrement généreux dans les années 1950, offrant maquettes de décors et costumes. Puis la mise en vente de la collection de Boris Kochno, le secrétaire particulier de Diaghilev, a fait entrer en 1975 une masse extraordinaire de photographies et d’estampes. Enfin, la Bibliothèque-musée de l’Opéra s’est enrichie, en 2002, de dessins et de tableaux grâce à la dation de M. Juan de Beistegui…

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°621 du 1 février 2010, avec le titre suivant : Questions à… Mathias Auclair, conservateur à la bibliothèque-musée de l’Opéra

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