Pourquoi une exposition Ettore Sottsass aujourd’hui ?
Depuis sa disparition, le 31 décembre 2007, je pense qu’Ettore Sottsass n’a pas reçu d’hommage digne de ce nom, en l’occurrence une présentation qui montre une palette large de son travail. Certes, il y a eu, en Europe, quelques expositions, mais chacune focalisait sur un registre précis : dessins, céramique… Notre idée, au contraire, était de montrer en un seul et même lieu plusieurs facettes de son œuvre. Nous présentons donc, ici, un ensemble d’une centaine de pièces, qui mélange verrerie, orfèvrerie, céramique, mobilier et même… joaillerie.
Comment avez-vous construit cette exposition ?
C’est une exposition colorée, joyeuse et éclectique. Sottsass n’était pas dans la lignée des designers sérieux et graves. C’était un architecte. Dans l’exposition, on retrouve ainsi le côté enfantin de Sottsass, avec ces créations dans lesquelles les formes s’empilent à la manière de Lego. En revanche, nous montrons des pièces plus précieuses ou plus architecturées. Néanmoins, tout a un lien.
Pourquoi Sottsass était-il à part ?
Sottsass avait une facilité déconcertante pour passer d’un registre à l’autre. Son style est aisément reconnaissable. Les formes sont massives et franches et la géométrie est très marquée. En outre, Sottsass était à la tête d’une incroyable production : c’est l’un des designers qui a le plus produit et en même temps qui a réussi à se renouveler tout en gardant une vraie identité. Par ailleurs, l’homme me touche, Sottsass était un humaniste.
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Questions à... Marie-Josée Linou
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°616 du 1 septembre 2009, avec le titre suivant : Questions à... Marie-Josée Linou