Comment est née votre collaboration avec Esther Shalev-Gerz ?
Il y a quatre ans, nous avons noué un partenariat avec le Jeu de paume. C’est ainsi que Marta Gili [la directrice du centre d’art, ndlr] a eu l’idée de nous impliquer dans ce projet d’artiste qui parle du temps et de sa représentation. Quand Marta nous a présenté son projet d’exposer Esther Shalev-Gerz et de nous confier la fabrication des Inséparables, sa proposition nous a donc séduits : elle nous permettait d’amener un peu de notre métier au sein même du musée.
Pouvez-vous raconter la fabrication des Inséparables ?
Esther Shalev-Gerz est venue nous voir avec l’idée et le design de la double horloge, et nous sommes intervenus en tant que coordinateur pour sa fabrication. C’était pour nous assez inhabituel, car notre métier consiste d’ordinaire à travailler l’infiniment petit. Or le mécanisme des Inséparables est assez grand.
Le projet a-t-il nécessité la mise en œuvre de savoir-faire particuliers ?
En tant qu’horlogers, nous avons l’habitude de travailler sur des complications. Dans le cas des Inséparables, le défi technique était donc largement à notre portée. En revanche, nous avons dû réaliser le projet dans un temps très court – quelques mois – quand l’élaboration d’un nouveau modèle de montre nécessite d’ordinaire trois ou quatre ans. Pour tenir ce délai, le défi était plutôt de comprendre les attentes de l’artiste et ses exigences esthétiques.
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Questions à… Jérôme Lambert
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°624 du 1 mai 2010, avec le titre suivant : Questions à… Jérôme Lambert