Face à un sujet si imposant, quel sera le fil conducteur de l’exposition ?
Excepté quelques figures emblématiques comme Alexandre Nevski ou Boris Godounov, les Occidentaux n’ont qu’une faible idée de l’histoire russe. Nous avons donc opté pour une lecture chronologique en insistant sur deux points : la Russie est la fille aînée de Byzance, mais elle n’est pas restée pour autant insensible à ce qui se passait en Occident. Nous avons ainsi voulu nuancer le tableau, montrer les chevauchements d’influences, les tâtonnements, parfois même les retours en arrière.
Comme son nom l’indique, l’exposition sera-t-elle exclusivement consacrée à l’art religieux ?
Malgré leur caractère éclectique, les 400 œuvres de l’exposition (icônes, tissus, orfèvrerie, sculptures, bronzes, pierres précieuses…) parlent un langage spirituel, sont des supports de la foi. Il y a peu ou il n’y a pas de place pour l’art profane. Mais cela n’empêche pas les artistes de laisser libre cours à leur imaginaire, dans ce carcan imposé.
Peut-on justement dégager une sensibilité propre à l’art russe ?
J’y décèle un certain goût pour l’opulence et le chatoiement des couleurs. Les icônes russes me semblent plus libres, plus émotionnelles que celles de Byzance, qui sont plus froides, plus intellectuelles…
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Questions à… Jannic Durand, conservateur en chef au département des Objets d’art du Louvre
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°622 du 1 mars 2010, avec le titre suivant : Questions à… Jannic Durand, conservateur en chef au département des Objets d’art du Louvre