La chute du mur de Berlin, en 1989, a-t-elle signé la fin des spécificités esthétiques entre l’Est et l’Ouest ?
La foi utopique en la technologie a disparu bien avant la chute du mur, au début des années 1970, avec la crise du pétrole et la récession économique qui s’ensuivit. Les deux côtés du rideau de fer ont été touchés de plein fouet. Si bien que pendant les années 1970 et 1980, aucun des deux camps n’a fait d’investissement idéologique dans l’idée d’une architecture et d’un design modernes.
Aujourd’hui, il est intéressant de constater que certaines nations de l’ex-bloc soviétique promeuvent l’architecture et le design contemporain comme faisant partie de leur nouvelle identité européenne. Cette revendication est clairement une tentative de sortir de l’héritage de la guerre froide et de se repositionner en nations jeunes et émergentes.
Aujourd’hui, nous sommes à nouveau en période de crise. Quels sont les nouveaux champs
de développement du design ?
Il est trop tôt pour dire quel sera l’impact du ralentissement économique actuel sur le design. En termes environnementaux, en revanche, cela est déjà visible. Les recherches sur les matériaux, les idées sur le développement durable ou les produits « bons pour l’environnement » sont une des grandes préoccupations dans le domaine du design et de l’architecture. Mais je ne crois pas qu’il s’agisse simplement aux designers de proposer des solutions. Cette question doit être réglée en termes de législation, à la fois gouvernementale et globale. Elle implique aussi des changements fondamentaux dans nos comportements.
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Questions à... Jane Pavitt
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°608 du 1 décembre 2008, avec le titre suivant : Questions à... Jane Pavitt