Quelle Isadora Duncan Antoine Bourdelle a-t-il perçue ?
La technique du dessin était idéale. La vision d’Isadora Duncan n’était jamais narrative et toujours dynamique, un geste dans l’attente du suivant. C’est ce que Bourdelle saisit en quelques lignes.
Comment Isadora Duncan était-elle regardée par le monde de la danse ?
Mal, évidemment. Par l’Académie en général et la France en particulier. Il y avait très peu d’innovations à l’époque, on est au tout début de la modernité. C’est sans doute du côté des Ballets russes qu’on a le mieux compris ce qu’elle expérimentait. Le jeune Balanchine (1904-1983) la trouvait hideuse : elle cadrait mal avec sa vision apollinienne du corps. Mais la ballerine Anna Pavlova (1881-1931) et le chorégraphe Fokine (1880-1942) ont été très interessés par sa danse.
S’il fallait retenir une seule de ses chorégraphies ?
Ce serait L’Étude de l’eau, composée sur la valse op. 91 n° 12 de Franz Schubert. Elle y exprimait la vague, le précipice, la mer qui se retire, la mer qui frappe. Et elle y parvenait sans être figurative, par la seule évocation continue de la dynamique de l’eau. On retrouve là tout son vocabulaire.
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Questions à... Élisabeth Schwartz, historienne, danseuse, interprète du répertoire d’Isadora Duncan
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°620 du 1 janvier 2010, avec le titre suivant : Questions à... Élisabeth Schwartz, historienne, danseuse, interprète du répertoire d’Isadora Duncan