En réunissant dans l’unité d’une même exposition Giorgio Morandi (1890-1964), Marino Marini (1901-1980), Zoran Music (né en 1909) et Alberto Burri (1915-1995), l’intention de Luciano Caprile et de Michel Bépoix n’est pas de profiler ce qu’il en est de l’art italien au XXe siècle. Leur propos est simplement d’en montrer quatre aspects, quatre moments qui en sanctionnent la diversité et mettent en évidence la façon dont ces artistes témoignent « de la sollicitation du temps ». Cet art a en effet été « le théâtre d’événements singuliers, issus de mouvements importants comme le futurisme et la métaphysique suivis, à partir des années 20, par un retour à l’ordre et une reprise en main de la tradition. » Représentant diverses humeurs caractéristiques tant d’une Italie en quête de repères que d’une marque proprement individuelle, chacun de ces artistes a laissé une œuvre forte et puissante. À Morandi le silence, à Marini la forme, à Burri la matière et à Music l’humain. La confrontation de leurs travaux qui fonctionnent à la manière d’un kaléidoscope témoigne tant de la diversité de la scène italienne que d’un esprit proprement méditerranéen, lesquels conjuguent classicisme et invention plastique, harmonie et tension, élan et retenue.
AIX-EN-PROVENCE, galerie du Conseil général des Bouches-du-Rhône, jusqu’au 31 décembre.
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Quatre Italiens au XXe siècle
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°520 du 1 octobre 2000, avec le titre suivant : Quatre Italiens au XXe siècle