Peut-on reconnaître le caractère d’une personne d’après sa physionomie ? La morphologie des traits peut-elle révéler la psychologie profonde de l’être ?
Si « L’âme est la substance, le corps l’apparence », comme le déclarait Anatole France, il n’y a qu’un pas de l’une vers l’autre. C’est en tout cas ce que s’attache à démontrer la science physiognomonique ; c’est aussi l’une des ambitions de la peinture occidentale depuis le XVIe siècle. « Les portraits de tes modèles devront révéler les tréfonds de leur âme, sinon ton art ne sera pas digne de louanges ». Cette leçon de Léonard, qui fonde le portrait moderne, a été suivie pendant cinq cents ans. En témoignent les trois cents œuvres de Giorgione, Lotto, Caravage, Moroni – avec son célèbre Chevalier à la rose, jalousement conservé par un collectionneur privé et non exposé depuis des décennies – Picasso, Matisse ou Bacon exposées au Palazzo Reale de Milan. Pour étayer la démonstration, une série de textes théoriques, d’études et de traités d’anatomie, de physiognomonie et de psychologie jalonnent ce vaste parcours.
MILAN, Palazzo Reale, jusqu’au 14 mars.
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Quand le portrait se donne corps et âme
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°503 du 1 février 1999, avec le titre suivant : Quand le portrait se donne corps et âme