Tout le monde se rappelle cette fameuse comptine de notre enfance. Aujourd’hui, il n’est cependant plus besoin de s’enfoncer dans la nature pour retrouver les arbres et la forêt, tant ils ont investi le champ culturel, que ce soit dans les livres, les expositions, les podcasts et même la sylvothérapie (ces cures de bien-être prodiguées par le contact des arbres).
Cette fascination n’est pas neuve, car cet univers inspire les hommes depuis des temps immémoriaux. Incontournable, la forêt a ainsi endossé bien des significations, tour à tour réconfortante, inquiétante voire maléfique. Cette polysémie a évidemment influencé les artistes qui ont manifesté précocement un intérêt écologique pour ce sujet, voyant dans l’arbre un alter ego végétal. Le Palais des beaux-arts de Lille décrypte cet imaginaire dans une exposition immersive et militante, puisque éco-conçue. Plutôt que de proposer une sélection exhaustive, il fait le pari d’un choix resserré de tableaux, d’installations et d’extraits de films, notamment d’animation, présentés dans une scénographie évocatrice, donnant à voir la versatilité de sa représentation et l’évolution de la sensibilité des artistes. Le circuit, qui juxtapose œuvres classiques et contemporaines, joue judicieusement la carte du télescopage entre les époques et les atmosphères, des plus apaisantes et merveilleuses à celle, angoissante, de la forêt hantée. Une manière originale de redécouvrir Doré, Rousseau, Constable, Motte mais aussi Mat Collishaw et sa revisite de Robin des Bois.
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Promenons- nous dans les bois
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« La Forêt magique »,
Palais des beaux-arts, place de la République, Lille (59),
www.pba-lille.fr
Cet article a été publié dans L'ŒIL
n°756 du 1 juillet 2022, avec le titre suivant : Promenons- nous dans les bois