Star incontestée (sauf peut-être par son ami Gerhard Richter) de la peinture allemande contemporaine, Sigmar Polke (né en 1941) n’est pas pour autant un peintre facile. S’il reste, quoi qu’on en pense, un artiste figuratif, les images qu’il reproduit ne sont pas toujours séduisantes. Transfuge de l’Est, passé à l’Ouest et formé à Düsseldorf au début des années 1960, c’est un peintre engagé. Le Réalisme capitaliste, qui l’a fait connaître, un avatar du Pop Art, partage avec son homologue américain la même critique consumériste, mais sans en adopter l’esthétique léchée et attrayante. Polke joue aussi avec la structure même du tableau. Ses peintures sur tissus récupérés, des toiles à matelas, des rideaux défraîchis, sont devenues une marque de fabrique.
Le nouveau musée Frieder Burda à Baden-Baden, qui possède un ensemble significatif d’œuvres de Polke, s’est associé avec deux autres collectionneurs pour proposer une nouvelle rétrospective en quelque 170 œuvres dont 60 tableaux de grand format. L’étendue chronologique de l’exposition va ainsi offrir aux visiteurs un panorama significatif des 40 ans de création du peintre de Cologne.
Rétrospective Sigmar Polke, Museum Frieder Burda, Baden-Baden (Allemagne), www.museum-frieder-burda.de, du 3 février au 13 mai.
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Presque tout Sigmar Polke
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°588 du 1 février 2007, avec le titre suivant : Presque tout Sigmar Polke