De ce mouvement né en Amérique à la fin des années 1960, on reconnaît le précisionnisme et les incessantes illusions d’optique qui font le sel de ces tableaux américains de fast-food, de carrosseries rutilantes, de natures mortes aux coloris acidulés.
Une première génération d’artistes, dont on connaît surtout Richard Estes et Chuck Close, constitue le socle de cette exposition madrilène qui réunit soixante-six tableaux. Beaucoup de noms ne sont pas très connus, comme celui d’Audrey Flack, seule femme du groupe, de David Parrish ou encore de Jade Mendenhall. Mais le plus surprenant, c’est que là où la dernière exposition de référence – produite en 2003 par le Musée d’art moderne et contemporain de Strasbourg – arrêtait l’histoire du mouvement en 1975, le musée Thyssen-Bornemisza continue de l’écrire jusqu’en 2012 !
L’histoire se prolonge donc avec des toiles des années 1980 et 1990 jusqu’à une reprise actuelle de l’hyperréalisme. Le commissaire, Otto Letze, ajoute ainsi une troisième génération de noms peu identifiés en France, comme ceux de Bertrand Meniel, Raphaella Spence ou Anthony Brunelli, à ceux de leurs plus illustres prédécesseurs. Aujourd’hui, leur cible est la photographie numérique et son pouvoir de falsification, mais les principes et les motifs restent les mêmes : le paysage urbain, le quotidien, des surfaces réfléchissantes, polies, des jeux de lumières et de faux-semblants. Des surfaces mises en tension par leur réalisme outrancier. La proposition a de quoi surprendre, elle a surtout le mérite d’offrir une perspective inédite à l’hyperréalisme.
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Pour une vision élargie de l’hyperréalisme
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Abonnez-vous dès 1 €« Hyperrealism, 1967-2012 », Musée Thyssen-Bornemisza, Palacio de Villahermosa, Paseo del Prado 8, Madrid (Espagne), www.museothyssen.org
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°657 du 1 mai 2013, avec le titre suivant : Pour une vision élargie de l’hyperréalisme