ARLES
Art Contemporain - En juillet dernier, les spectateurs du Festival d’Aix-en-Provence découvraient la première mondiale de The Great Yes, the Great No.
Né d’une commande de la Fondation Luma, cet opéra de William Kentridge (né en 1955) a pour point de départ l’histoire vraie d’une traversée hors du commun, celle du cargo Capitaine-Paul-Lemerle emportant vers la Martinique en 1941 plusieurs centaines de réfugiés fuyant l’Europe en guerre, dont André Breton, Claude Lévi-Strauss ou Wifredo Lam… À ceux qui auraient manqué l’événement, la Fondation Luma offre une plongée dans les coulisses de cet opéra. L’exposition « Je n’attends plus » s’ouvre sur une galerie de portraits en noir et blanc à l’effigie des passagers, réels ou imaginaires, du cargo, et sur un ensemble de dessins, décors et maquettes, qui plongent d’emblée le visiteur dans l’univers de l’opéra. L’ensemble fait cortège à un parcours articulé en six séquences auquel son ampleur donne des allures de rétrospective. L’exposition rassemble en effet quelques-uns des chefs-d’œuvre de l’artiste sud-africain, dont certains, comme Oh To Believe in Another World (2022) et More Sweetly Play the Dance (2015) figurent dans les collections de la Fondation. Monumentale et servie par un ensemble de mégaphones, leur projection emplit tout l’espace sonore et éclaire les sculptures, dessins, costumes, décors et tapisseries disposés alentour. Plus loin, les installations relatives à l’opéra The Noze (2010) et de la figure de Léon Trotski en exil (O Sentimental Machine, 2015) leur offrent un puissant écho et soulignent la cohérence du grand œuvre protéiforme de Kentridge noué autour de l’héritage colonial et de l’échec des utopies.
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Polyphonique William Kentridge
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°779 du 1 octobre 2024, avec le titre suivant : Polyphonique William Kentridge