Si Berend Hoekstra et Hilarius Hofstede sont tous deux néerlandais, c’est à Paris qu’ils se sont rencontrés en 1988.
Si leur art diffère – elle privilégiant peintures, dessins et sculptures animales en papier, lui dessins et installations de mots –, ils n’en ont pas moins créé ensemble un monde dénommé PIG – entendez : Polynesian Instant Geography –, et c’est sous cet étrange label qu’ils présentent leur travail.
Après avoir été les hôtes de l’arsenicgalerie au mois d’octobre 2011, les voilà au Musée de la chasse et de la nature. Rebelles à toute forme d’art néerlandais officiel qui se gargarise de la tradition constructiviste, inquiets du délitement que l’homme fait subir à la nature, ils sont également animés par une passion sans borne pour les arts primitifs. Avides de toutes sortes d’expérimentations plastiques, ils ont trouvé dans l’art et la culture polynésiens un substrat existentiel dont ils nourrissent les formes du leur. Tout ce qui y est lié à l’animalité, à la magie, au rituel prend forme chez eux dans des œuvres aux accents néoprimitifs faites de masques, de totems, de casse-tête, de figures hybrides, de tattoos moko maoris, etc. Bref, toute une production qui s’apparenterait au « résultat d’une recherche ethnographique fantasmée ».
Entre ressenti militant pour la sauvegarde de la nature et création puissamment singulière, PIG présente toutes les caractéristiques d’une démarche manifeste qui se veut résolument hors des sentiers battus. Une quête façon Gauguin.
Musée de la chasse et de la nature, 62, rue des Archives, Paris-3e, www.chassenature.org
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PIG - Un projet manifeste
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°651 du 1 novembre 2012, avec le titre suivant : PIG - Un projet manifeste