Vidéo - Avec Dominique Gonzalez-Foerster et Philippe Parreno, Pierre Huyghe (né en 1962) s’est fait connaître dans les années 1990 comme l’un des tenants de l’esthétique relationnelle, d’après le concept élaboré par le critique d’art Nicolas Bourriaud.
Plutôt que comme des objets plastiques à contempler, les œuvres d’art (installations, performances…) sont alors conçues comme des prétextes à échanger des idées, des impressions… Ces dernières années, en dehors de sa rétrospective au Centre Pompidou en 2013, Pierre Huyghe a surtout exposé dans des manifestations hors normes, telle que la Documenta de Cassel (2012) où son projet a pris place dans une patinoire désaffectée, ou dans le cadre du Skulptur Projekte Münster 2017 (Allemagne), ou encore sur le toit du Metropolitan Museum of Art à New York (2015). Pour ce retour dans le cadre muséal d’une institution, il a produit deux films. Liminal, qui donne son titre à l’exposition, montre, dans un paysage lunaire, un personnage féminin dont le visage est occulté, mais la poitrine généreuse. Le second, Camata, tourne autour d’un squelette sans sépulture trouvé dans le désert. Le parcours est plongé dans une semi-obscurité et le montage de ces « objets filmiques », selon le mot de la commissaire Anne Stenne, est assuré en temps réel par un algorithme. Ce dispositif complexe ajoute-t-il du sens ? Il est permis d’en douter. De la même façon que le déploiement de moyens de cette superproduction souligne la relative banalité du constat : vanité des vanités. Les tenues des performeurs aux masques de Daft Punk sont signées Matthieu Blazy, directeur de création de la marque Bottega Veneta, sponsor de l’exposition.
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Pierre Huyghe au bord du vide
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°777 du 1 juillet 2024, avec le titre suivant : Pierre Huyghe au bord du vide