Lire, voir, entendre les litanies de Philippe Cazal. L’exposition présente une énumération de mots provenant d’une information quotidienne ressassée, démultipliée par les médias. L’actualité s’égrène, géopolitique, économique, sociale. Cet artiste, né en 1948, travaille sur le langage ainsi que sur les mécanismes de notre société occidentale. En 1985, s’inspirant du langage visuel propre au marketing et à la communication, il se fabrique une image de marque. À l’instar d’un Marcel Broodthaers, il s’intéresse à la signature du créateur, à la sienne en particulier qu’il fait réaliser par une agence de graphisme. Poursuivant sa réflexion sur la notion de message, les litanies se présentent comme des listes de mots qui s’entrechoquent. Pourtant, au-delà de cette apparente incohérence, un scénario se dessine en filigrane. Les mots sont identifiés à la lecture de quotidiens, Le Monde ou Libération. Provenant des titres et sous-titres, ils sont découpés, stockés et étalés afin de procéder à des choix. La liste constituée, de dimension variable, est retranscrite avec une typographie neutre et unique. L’intervention de Philippe Cazal dépasse ici très largement le cadre strict de l’exposition. Outre une pièce chantée composée pour l’occasion, de multiples éditions illustrent le propos de l’artiste : le visiteur aura le choix entre deux sérigraphies, un livre d’artiste ainsi qu’une vidéo.
CHATOU, Centre national de l’Estampe et de l’Art imprimé, jusqu’au 18 juin.
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Philippe Cazal et la société de l’information
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°516 du 1 mai 2000, avec le titre suivant : Philippe Cazal et la société de l’information