PARIS
À l’occasion du bicentenaire de la naissance de Charles Baudelaire, le 9 avril 1821, la BnF consacre au poète une exposition sur le thème de « la modernité mélancolique ».
Si la modernité (chère à Baudelaire) et la mélancolie peuvent sembler antinomiques, le poète n’envisageait pas de sentiment de beauté sans mélancolie. Tandis que l’exposition « L’œil de Baudelaire », au Musée de la vie romantique en 2016, se concentrait sur la critique d’art, « La modernité mélancolique » explore l’imagination poétique de l’auteur des Fleurs du mal.« L’exposition est une plongée dans l’univers poétique de Baudelaire », explique Jean-Marc Chatelain, directeur de la Réserve de livres rares et commissaire principal de la présentation, qui parle « d’exposition littéraire » davantage que d’une exposition sur la littérature. Les archives (lettres, feuillets…) y jouent donc un rôle central, avec certaines pièces exceptionnelles comme le volume des épreuves d’imprimerie corrigé par le poète avant la parution du recueil Les Fleurs du mal, en 1857. Dans ce volume conservé parmi les livres rares à la BnF, Baudelaire accorde ses poèmes « comme un musicien accorde son instrument », dit Jean-Marc Chatelain, soulignant l’attention particulière que l’écrivain apporte à la ponctuation. Mais une exposition sur Baudelaire resterait incomplète si elle ne faisait pas une large place aux images (peintures, gravures, dessins), « [sa] grande, [son] unique, [sa] primitive passion ». Ainsi, les dessins d’Hamlet par Delacroix rappellent-ils la passion, elle aussi « primitive », de Baudelaire pour le personnage de Shakespeare.
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Phares !
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°750 du 1 janvier 2022, avec le titre suivant : Phares !