Après Winnipeg (Canada) et Johannesburg (Afrique du Sud), la Maison rouge poursuit avec « My Buenos Aires » son cycle d’expositions consacré aux villes afin de montrer la vitalité de leur scène artistique.
En réunissant plus de soixante artistes issus de quatre générations multipliant les médiums (peinture, sculpture, installation, vidéo, photographie), les deux commissaires de ce group show, Paula Aisemberg et Albertine de Galbert, offrent une déambulation aléatoire dans cette cité-phare de l’Amérique latine : à l’instar du plus célèbre écrivain argentin, Jorge Luis Borges, qui était fasciné par une ville-archipel multipliant miroirs et bibliothèques, le parcours labyrinthique proposé est l’occasion pour le visiteur de parcourir, à coups de chausse-trappes et de dédoublements, un territoire tentaculaire marqué par un véritable bouillon de culture visuelle et d’images mentales. Du tango au football via le Che et la beauté des Argentines, qu’il est bon de s’égarer ici en rencontrant tant de créateurs déjà connus en Europe, tels León Ferrari et Guillermo Kuitca, que de jeunes plasticiens au talent monstre, comme Villar Rojas, qui peint sur un capot de voiture, ou Diego Bianchi, qui cache des choses informes dans les murs. Afin d’affronter les décennies de crise et les fractures sociales, Buenos Aires voit ses artistes-habitants, adeptes du « système D », se fédérer de plus en plus pour que l’art gagne du terrain dans l’espace public, via l’installation de sculptures sur les places, et au sein de nouveaux circuits artistiques, notamment dans les quartiers sud de la capitale, dont La Boca. De toute évidence, les lignes bougent du côté de Buenos Aires et de la Maison rouge.
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Pérégrinations argentines
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Abonnez-vous dès 1 €La Maison rouge, 10, boulevard de la Bastille, Paris-12e, www.lamaisonrouge.org
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°682 du 1 septembre 2015, avec le titre suivant : Pérégrinations argentines