Art Contemporain - Le peintre est aussi méconnu que le dramaturge est important. Valère Novarina (né en 1947) est un auteur et metteur en scène familier des amateurs de théâtre.
Certaines de ses œuvres (L’Espace furieux) sont au répertoire de la Comédie-Française. Ses textes, à la fois volcaniques, érudits et populaires, témoignent d’une invention langagière de tous les instants. On a souvent entendu dire qu’il y avait de la peinture dans son écriture. L’exposition présentée dans le magnifique écrin de ce nouveau centre culturel – son directeur Paul Rondin réfutant le terme de musée, à raison – montre qu’il y a une véritable écriture dans sa peinture, qui procède des mêmes bouillonnements, des mêmes générosités de couleurs et de formes. La scénographie de l’exposition fait la part belle à l’univers de la scène, les toiles étant montées sur des châssis de plateau – l’artiste a souvent réalisé les décors de ses spectacles –, et l’exposition, riche de nombreuses œuvres picturales, rassemble aussi des vidéos et… des mots. Elle s’achève d’ailleurs sur une salle ronde, à l’angle du château, dans une pièce nue faiblement éclairée d’une servante, cette ghost light qu’on allume au théâtre quand tout le monde est parti pour le protéger des fantômes… S’il fallait accoler une étiquette à ce travail singulier, on placerait volontiers celle d’un expressionnisme abstrait. Mais ce serait sans doute trop réduire une œuvre qui trouve son sens dans les mots, les sons, les gestes, les images qui se répondent entre eux, dans une incarnation toujours incandescente et inspirée.
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Peindre comme on écrit
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°784 du 1 avril 2025, avec le titre suivant : Peindre comme on écrit